dimanche 7 septembre 2014

Il parait que porter le voile est une liberté...

A présent nous sommes en septembre 2014, et il me semble que le repli identitaire des musulmanes d'île de France a encore empiré. Si je devais identifier une constante, il s'agit souvent de jeunes femmes entre 20 et 30 ans.
Les vêtements qu'elles portent, qui pour certains masquent l'ensemble du corps, mains comprises, sauf des sourcils à la pointe du menton, sont des signes extérieurs de religiosité et de contrôle de la sensualité de la femme.

Si on est vraiment très pieuse, pourquoi nous montrer des vêtements plutôt que des actes constructifs de partage et d'amour comme toutes les religions enseignent de faire ?

La France est à présent multiple et métissée, c'est ainsi, et déjà quand j'étais enfant, les cours d'écoles étaient pleines d'enfants de toutes les couleurs et toutes les origines. Certains espèrent revenir à la France du 19e siècle, ou les blancs étaient majoritaires et contents d'être entre eux. Il faut arrêter de dire n'importe quoi. Parce que c'est une terre d'asile, la France est métis et c'est bien.

Alors pourquoi se cristalise-t-il un problème autour des musulmans de France ?
Parce qu'ils n'ont pas l'air assez français ?

A présent, l'Islam "textile" me choque, parce que la tradition française est celle de la discrétion et la liberté religieuse. C'est intime, personnel, on ne crie pas sa religion sur la place publique, parce que tout le monde s'en fiche.

Les réactionnaires de tous poils et tous tissus se mettent à porter des signes de religiosité autre pour montrer que eux aussi, ils sont fiers d'être juifs ou chrétiens. Mais on s'en moque ! C'est juste apporter un réponse idiote à un faux problème !
C'est la religiosité des apparences, seul le paraitre importe ici et c'est donc selon moi parfaitement sans intérêt. Je suis sûre que la religion et la spiritualité, c'est bien autre chose de ce qu'on donne à voir socialement, par le moyen de nos vêtements !

Vouloir nous imposer cette information d'appartenance religieuse, si intime, provoque le rejet.

Parce que c'est un signe extérieur de religiosité et de contrôle de la sensualité de la femme, c'est de la provocation pour celles et ceux qui se sont battus pour les droits de la femme à disposer d'elle-même, être autonome financièrement, le droit d'avorter, de prendre la pilule, de s'habiller comme elle veut, et tout ça sans se soumettre au consentement d'un homme de sa famille.

Certaines de ces femmes ont un argument massue. Il parait qu'elles ont choisi de porter le voile sans que personne ne les forcent, car c'est une liberté.
Alors pourquoi les dictatures islamiques comme l'Iran le rendent-il obligatoire comme s'il s'agissait d'une contrainte ?


Selon moi il s'agit plus sûrement d'une quête identitaire, comme pour les italiens et les polonais entre les 2 guerres, pour réussir à trouver sa place, dans un pays qui te dit que, si tu as une figure et un nom "étranger", tu ne seras jamais tout à fait français.
Alors oui ! Si je porte le voile, j'existe, comme musulmane de France, mais comme c'est conçu par "les autres" comme une provocation, cela entraine un apriori négatif. Et si, comme pour tout le monde, l'objectif réel, c'est qu'on m'aime, c'est raté !
Le port du voile, ou pour les hommes de la barbe et la tenue traditionnelle orientale, c'est porter haut et fort l'Islam-de-tissu en lumière et c'est la mauvaise réponse à l'assimilation des musulmans de France.

samedi 16 août 2014

Martin et le Tigre (26/10/2010)

Je suis dans mon bain, pudiquement masquée par un nuage de mousse. Il fait froid dehors.

- Groaaaaaa… vient du couloir.

Rémi, 4 ans, passe la tête et ses mains crochues à hauteur d'oreille. Mes yeux
s'écarquillent.

- Martiiiiiinnnnn ? Dis-je calmement, le sourcil droit en accent circonflexe.

- Ouiiii ? fait la porte.

Le battant s'ouvre.

- As-tu conscience que d'avoir ostensiblement écrit TIGRE sur le front de ton frère
est une bêtise ?

- Hein ???

Les yeux de Martin, 6 ans, en disent long sur ce qu'il a compris de cette phrase.

- Pourrais-tu aider ton frère à se laver la figure ?

- Oui, Tata… Penaud, il prend un gant et le savon.

- Groaaaaaa… Fait Rémi en se regardant dans la glace.

- Tu écris de mieux en mieux, mon chéri…

- ?…

Il parait que les enfants sages existent…

Il etait une fois une mère et sa fille...

Une mère est sa fille de 4 ans se promènent, quand l'enfant ramasse un objet sur le sol.

Etant sur le point de le mettre à la bouche, sa mère le lui prend et lui dit de ne
pas le refaire.

- Pourquoi? demande-t-elle.

- Parce qu'il était par terre et on ne sait pas où il était avant. Il est sale et
probablement plein de germes.

La fille la regarde avec admiration et lui demande :

- Maman, comment sais-tu tout cela? Tu es si intelligente ...

La mère dit :

- Toutes les mères savent cela, ça fait partie de l'examen de certification de maman.
On doit connaître ces choses, sinon on nous permet pas d'être maman.

Elles marchent en silence quelques minutes.

Quand l'enfant a évalué les informations reçues, elle dit :

- Ah, je vois. Si tu es recalée, tu deviens un papa !

- "Voilà !"

Le mythe de la caverne, Platon, République, VII. [TRAD. M. HEIDEGGER]

"[Socrate s'adresse à Glaucon qui ponctue le récit de son étonnement et, peu à peu,
de sa compréhension.]

Socrate. Apprends à découvrir dans la nature des choses qui vont être dites une vue
sur l'essence de la formation et sur celle de la non-formation qui ensemble
concernent le fondement de la condition humaine.

Considère ceci :

des hommes séjournant sous terre dans une demeure en forme de caverne.

Celle-ci possède en guise d'entrée un long passage menant vers la lumière du jour, en
direction duquel toute la caverne se rassemble.

Les hommes sont dans la caverne depuis leur enfance, enchaînés par le cou et par les
cuisses.

C'est pourquoi ils demeurent tous au même endroit, ne pouvant se mouvoir ni voir
autre chose que ce qui se montre à eux : étant enchaînés ils sont hors d'état de
tourner la tête.

Une lumière cependant leur est accordée : elle vient d'un feu qui brûle au loin,
derrière eux et au-dessus d'eux.

Entre le feu et les hommes enchaînés ( dans leur dos par conséquent) un chemin s'élève.

Imagine-toi que le long de ce chemin une murette a été dressée, semblable à celles
au-dessus desquelles les saltimbanques montrent leurs merveilles aux spectateurs.

Glaucon. Je vois.

. Imagine donc comment, le long de ce petit mur, des hommes passent, portant toutes
sortes de choses visibles au-dessus du mur : statues, figures de pierre ou de bois,
bref, toutes sortes de choses fabriquées par la main de l'homme.

Comme on peut s'y attendre, de ces porteurs, les uns parlent entre eux et les autres
se taisent.

. Tu nous présentes là un tableau extraordinaire et des prisonniers extraordinaires.

. Il nous sont semblables.

Réfléchis bien : jamais encore de tels hommes n'ont déjà vu, soit par leurs propres
yeux, soit par les yeux d'autrui, autre chose que les ombres projetées sans cesse par
le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face.

. Comment en serait-il autrement s'ils sont contraints de conserver toute leur vie la
tête immobile ?

. Or que voient-ils des choses qui sont transportées et qui passent derrière eux ? Ne
voient-ils pas justement rien d'autre que les ombres ?

. Effectivement.

. Maintenant s'ils pouvaient parler entre eux de ce qu'ils voient, ne penses-tu pas
que ce qu'ils voient ils le prendraient pour ce qui est ?

. Nécessairement.

. Qu'en serait-il alors si cette prison avait en outre un écho venant de la paroi qui
leur fait face et qui est la seule chose qu'ils puissent voir ?

Chaque fois que l'un des porteurs qui passent derrière eux dirait un mot, crois-tu
que les prisonniers attribueraient ce mot à autre chose qu'à l'ombre qui passe devant
eux ?

. A rien d'autre, ma foi !.

. Donc, pour les hommes ainsi enchaînés, les ombres des choses seraient la vérité
même et ils ne la verraient absolument que dans les ombres.

. De toute nécessité.

Considère alors la manière dont ils pourraient être délivrés et guérir de leur
égarement :

que deviendraient-ils s'il leur arrivait ce que je vais dire ?

Chaque fois que l'un d'eux serait libéré de ses chaînes et obligé tout d'un coup de
se lever, de tourner la tête, de se mettre en marche et de regarder la lumière, tous
ces actes le feraient souffrir et l'éclat de la lumière l'empêcherait de voir les
choses dont il observait jusque là les ombres.

Si tout cela lui arrivait, que répondrait-il, à ton avis, si quelqu'un lui affirmait
qu'il n'avait vu jusqu'alors que des formes sans être, vides de tout contenu, et
qu'il était maintenant beaucoup plus près de ce qui est, et que tourné désormais vers
des choses ayant plus d'être, il voyait aussi d'une façon plus exacte ?

Et si quelqu'un lui montrait alors chacune des choses transportées et lui demandait
ce que c'est, ne crois-tu pas qu'il serait troublé et qu'il estimerait que ce qu'il
voyait auparavant de ses propres yeux était plus vrai que ce qu'on lui montrerait à
présent ?

. Je le crois, certes, fermement.

. Et si on l'obligeait à regarder le feu lui-même, est-ce que les yeux ne lui
feraient pas mal et ne voudrait-il pas s'en détourner pour revenir à ce qu'il est
dans ses forces de regarder ?

Et ne jugerait-il pas que ce qui est pour lui immédiatement visible est en fait plus
clair que ce qu'on veut lui montrer.

. Il en serait ainsi.

. Si maintenant on le tirait de force sur le chemin difficile qui s'élève hors de la
caverne et qu'on ne le lachât pas avant d'être à la lumière du soleil, ne serait-il
pas rempli de douleur et d'indignation ?

Une fois parvenu à la lumière du jour, les yeux pleins de son éclat, ne lui serait-il
pas impossible de rien voir des objets qu'on lui présenterait maintenant comme
véritables ?

. Il ne le pourrait aucunement, du moins pas tout de suite.

. Il est clair, à mon avis, qu'une accoutumance serait nécessaire s'il devait
parvenir à voir, hors de la caverne, ce qui est à la lumière du jour. Et, cette
accoutumance une fois acquise, ce qu'il pourrait regarder le plus facilement, ce
serait d'abord les ombres, et, après elles, les images reflétées dans l'eau des
hommes et des autres choses, et seulement plus tard les hommes et les choses
elles-mêmes, c'est-à-dire enfin ce qui est au lieu de reflets affaiblis.

Et parmi celles-ci, il contemplerait sans doute plus facilement pendant la nuit, les
choses du ciel et le ciel lui-même, en tournant son regard vers la lumière des astres
et de la lune, qu'il ne le ferait pendant le jour du soleil et de son éclat.

. Sans aucun doute.

. Mais je pense aussi qu'au bout d'un certain temps il se trouverait en état de
regarder le soleil lui-même. Non pas son reflet dans l'eau ou dans d'autres milieux,
mais le soleil tel qu'il est, où il est, afin de considérer comment il est.

. Il en serait ainsi nécessairement.

. Et après toutes ces épreuves, il pourrait enfin aussi rassembler toutes ces
pensées au sujet du soleil et se rendre compte que c'est lui qui accorde saisons et
années, qui gouverne tout ce qui se trouve dans le monde à la lumière du jour et qui
est encore la cause de tout ce qui est dans la caverne.

. Manifestement, il ne parviendrait à ces pensées sur le soleil et sur tout ce qu'il
éclaire et fait vivre qu'après les avoir distinguées de ce qui n'est qu'ombre ou reflet.

. Maintenant, s'il parvenait à se rappeler le "savoir" qui avait cours au fond de la
caverne, et ses compagnons enchaînés comme lui alors, ne crois-tu pas qu'il se
féliciterait du changement qui s'est opéré en lui et qu'il aurait pitié d'eux ?

. Certes, et dans une grande mesure.

. Suppose maintenant qu'on ait institué dans la caverne des récompenses et des
honneurs pour ceux qui reconnaîtraient le mieux parmi les ombres qui défilent celles
qui arrivent chaque jour, mémoriseraient celles d'entre elles qui se présentent
habituellement les premières, ou à la suite, ou ensemble et qui pourraient ainsi
prédire l'ordre même de leurs apparitions. Crois-tu que notre homme les envierait et
voudrait rivaliser avec les plus forts d'entre eux ? Ne préférerait-il pas prendre
sur lui, comme dit Homère, d'être un vrai valet de labour au service d'un étranger
sans fortune, plutôt que devenir un faux-maître de vérité, et ne supporterait-il pas
n'importe quoi plutôt que se mettre à la mode de la caverne.

. Je crois qu'il souffrirait tous les maux plutôt que d'être un homme comme on l'est
là-bas.

. Et maintenant considère enfin ceci : si l'homme ainsi élevé redescendait dans la
caverne et regagnait son ancienne place, est-ce que ses yeux, à lui qui vient de
quitter le soleil, ne se rempliraient pas de ténèbres ?

. Absolument.

. S'il devait maintenant entrer en compétition avec les prisonniers quant à
l'appréciation de ce qu'il faut penser des ombres, et cela alors que ses yeux ne se
sont pas encore réaccoutumés à l'obscurité ( ce qui ne demande pas peu de temps) ne
serait-il pas rendu ridicule et ne lui ferait-on pas comprendre que son voyage vers
les régions supérieures ne lui a rapporté rien d'autre que la ruine de ses yeux (la
seule richesse qu'il possédait) et qu'il ne vaut donc pas la peine de chercher à
s'élever sur le chemin ?

Et s'il entreprenait de délivrer les prisonniers de leurs chaînes et de les conduire
voir ce qui est, ne crois-tu pas qu'ils le tueraient ?

. Sans aucun doute."

Socrate et les 3 passoires.


Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse. Quelqu’un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

“Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami?

- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires :

- Les 3 passoires?

Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire.

C’est ce que j’appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?

- Non. J’en ai simplement entendu parler…

- Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité.

Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?

- Ah non ! Au contraire.

- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?

- Non. Pas vraiment.

Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?”

Logique, culot et normalité

- Tiens au fait, on vient à Paris cette semaine ! Puisque tu habites à coté, tu peux réserver le restaurant, hein ! Allé, tu t'en occupes !

- Non.

- Mais enfin ! Et pourquoi, s'il te plait ???

- Bâ... Toujours pour la même raison : J'ai déjà un métier. Je ne suis pas ton majordome. Vois donc directement avec lui...

 

Les dix stratégies de manipulation de masses

Noam Chomsky

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de
Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille
l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la
dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.

PressenzaBoston, PRESSENZA Boston, 21/09/10

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à
détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées
par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions
et d'informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également
indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles,
dans les domaines de la science, de l'économie, de la psychologie, de la
neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l'attention du public distraite, loin
des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle.
Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la
ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres
tranquilles ».

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d'abord un
problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public,
afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire
accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des
attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au
détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter
comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services
publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer
progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que
des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été
imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité,
délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui
auraient provoqué une révolution s'ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme
« douloureuse mais nécessaire », en obtenant l'accord du public dans le présent pour
une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice
futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout
de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que «
tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela
laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec
résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des
arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche
du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé
mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton
infantilisant. Pourquoi ? « Si on s'adresse à une personne comme si elle était âgée
de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine
probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles
d'une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».

6/ Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion

Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse
rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du
registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter
des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les
méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l'éducation
donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé
de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et
demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses
pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d'être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de
l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au
lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et
culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition
de l'action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un
fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par
les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie
appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à
la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître
l'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la
majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir
sur les individus que les individus eux-mêmes.

IL ETAIT UN FOIS UNE FOURMI, HEUREUSE ET PRODUCTIVE...

 
Il était une fois une Fourmi heureuse et productive Il était une fois une Fourmi heureuse et productive qui, tous les jours, arrivait de bonne heure à son travail.
Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette.
Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent mais, malheur !

Elle n'était pas pilotée par un manager ...

Le Frelon, PDG de l'entreprise, considérant qu'il n'était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d'expérience.

La première préoccupation de la Coccinelle fut d'organiser les horaires d'entrée et de sortie de la fourmi. Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches navettes.
Très vite, il fallut engager une secrétaire pour l'aider à préparer les dossiers et le reporting, si bien qu'elle recruta une Araignée qui mit sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.
Pendant ce temps là, la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler.

Le Frelon, PDG de l'entreprise, était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu'il lui demanda des études comparatives avec graphiques, indicateurs et analyse de tendance.
Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et il fallut acheter un nouvel ordinateur avec une imprimante.
 Assez vite, la Fourmi heureuse et productive commença à baisser de rythme et à se plaindre de toute la paperasserie qui lui est dorénavant imposée.
Le Frelon, PDG de l'entreprise, considéra qu'il était temps de prendre des mesures.
Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi heureuse et productive.

Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tout le mobilier de son bureau et qui demanda un nouveau fauteuil ergonomique ainsi qu'un nouvel ordinateur avec écran plat.
Seulement, avec plusieurs ordinateurs, il fallut aussi installer un serveur de  réseau.

Le nouveau chef de service ressentit  rapidement le besoin de recruter un adjoint le ver de terre (qui était son assistant dans son ancienne entreprise) afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service.
Pendant ce temps-là, la Fourmi était de moins en moins heureuse et de moins en moins productive.

Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social", dit la Cigale.
Mais, un jour, le Frelon, PDG de l'entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la fourmi travaille est en déficit.
La Fourmi heureuse et productive travaille, n'est plus aussi rentable qu'avant.

Il eut donc recours aux services d'un prestigieux consultant, M. Hibou, afin qu'il fasse un diagnostic et qu'il apporte des solutions.
Le Hibou fit une mission de trois mois dans l'entreprise à l'issue de laquelle il rendit son rapport :
"Il y a trop de personnel dans ce service".
Le Frelon, PDG de l'entreprise, suivit ses recommandations et ...Licencia  la Fourmi ! ! !

Moralité : Ne t'avise jamais d'être une Fourmi heureuse et productive. Il vaut mieux être incompétent et ne servir à rien. Les incompétents n'ont pas besoin de superviseur, à quoi cela servirait puisque tout le monde le sait ! Si malgré tout, tu es productif, ne montre pas que tu es heureux au travail, on ne te le pardonnerait pas. Si tu t'obstines à être une Fourmi heureuse et productive, monte ta propre entreprise : au moins tu n'auras pas à faire vivre les Frelon, Coccinelle,Araignée, Cigale, Hibou et autre Cafard. Lamentablement, tout ceci est basé sur des études scientifiques universitaires qui démontrent que la majorité des être humains tendent à devenir des parasites ...

Miracles Séveriniens (08/11/2013)

1er miracle :

J'achète des chaussures neuves HYPER discrètes (environ tous les 2 ans, je suis très difficile, je bichonne mes petits petons),

 

2e miracle :

Ces chaussures sentent le cuir alors qu'elles sont en peau de vinyle,

 

3e miracle :

Je trouve un cordonnier qui les finalise dans la minute qui suit (5mm de plus à gauche et de l'anti dérapant),

 

4e miracle :

Je les porte toute la journée (je marche 2 à 3 km par jour), en chemin, je trouve un médaillon de St Christophe

5e miracle :

Maintenant c'est le soir, pas une ampoule, pas une égratignure : chaussure chausson.

Moralité : Je ne croyais pas possible de ne pas avoir mal aux pieds dans des chaussures neuves. La preuve est faite : C'est possible.

2eme moralité : Un miracle, même modeste, reste un miracle, surtout s'il y en a 5 !

Picétou ! :D